5ème dimanche ordinaire
Temps liturgique: Temps ordinaire
Jour liturgique: 5ème dimanche
Année liturgique: Année A
Prédicateur: Philippe Cochinaux
Absence totale de culture ou bêtise humaine profonde ? Peut-être même les deux. Nous pouvons en tout cas nous le demander quand nous constatons qu'ils dénomment le fleuron de la gastronomie belge : des french fries. Comment les américains osent-ils nous retirer ce qui devraient s'appeler des Belgian fries et ils n'ont pas d'excuse puisqu'ils parlent bien des Belgian chocolates ou encore des Belgian wafels. Mon sang ne fait qu'un tour lorsque je les entends prononcer, avec leur voix nasillarde, ces mots de 'french fries'. Toutefois, je ne devrais m'énerver car il semblerait que french fries ne signifient nullement des frites françaises. L'expression viendrait d'un vieux verbe anglais « to french » qui signifierait couper en bâtonnets. Ce ne sont donc plus des frites françaises mais des bâtonnets fris en traduction correcte. Notre honneur et notre « belgitude » sont donc sauvés grâce à cette précision. Quoiqu'il en soit qu'elles soient nommées de la sorte ou non, on dira ce qu'on veut, sans sel, c'est vraiment pas bon. Et dans les aliments, c'est comme dans la vie, quand il en manque, cela se sent, cela se goûte. Du sel sur ses frites, il n'en faut pas beaucoup. Juste assez pour l'assaisonnement. A raison alors, Jésus nous dit : « vous êtes le sel de la terre ». Il n'a pas dit : « vous êtes les frites de la terre » car il sait que là c'est plutôt la quantité et non la qualité qui importe. Or l'important n'est pas le nombre mais la manière dont nous nous investissons.