La semaine dernière, à la sortie d'une de nos célébrations dominicales, une paroissienne me partagea cette expérience : " Philippe, il y a quelques jours j'ai rêvé de toi et tu étais devenu le premier homme à avoir été canonisé de son vivant ". Aussitôt, je me suis tourné vers son mari lui présentant mes excuses d'être entré de la sorte dans un des rêves de son épouse tout en espérant qu'il n'était pas trop jaloux de cette situation. Puis, je me suis moi aussi mis à rêver. Et si ce rêve était vraiment prémonitoire, même si au fond de moi je sais que cela ne se réalisera jamais. Je me connais trop bien pour ne pas pouvoir revendiquer un tel statut. Mais quand même. Vous imaginez : saint Philippe Cochinaux . Je me vois assez bien comme saint patron des gastronomes. Des médailles frappées à mon effigie pourraient vous être proposées. Ma tête pendrait à vos cous et je pourrais me voir tout en vous souhaitant une bonne semaine à la sortie de nos églises. Je souriais ensuite à l'idée de savoir que mes propres frères dominicains devraient célébrer ma fête en ma présence qui serait, bien évidemment, humble et discrète comme doit se conduire tout saint.