Est-il encore besoin de les nommer : Gaspard, Balthasar et Melchior. Un africain, un européen, un asiatique. Un jeune, un d'âge moyen et un plus âgé. À trois, les mages représentent tant de choses : l'annonce de la venue de Dieu dans notre monde et ce, à toutes les cultures et pour tous les âges, sans discrimination aucune. L'incarnation du Fils de Dieu n'est pas révélée à un petit nombre. Elle vaut pour toutes les nations, de tout temps et en tout lieu. Le tout résumé dans les trois personnages venus à la crèche. Chiffre d'ailleurs étonnant puisqu'il n'est même pas cité dans l'évangile où est seulement mentionnée l'expression « des mages venus d'Orient ». Ils étaient peut-être finalement plus nombreux. Nous n'en savons rien et cela n'a aucune importance. Alors permettez-moi de vous présenter celui dont la tradition n'a jamais voulu parler. En exclusivité pour vous ce matin, mes recherches personnelles ont pu le remettre au jour : un légionnaire romain qui s'est lui aussi rendu à la crèche peu après le départ des mages et juste avant la fuite en Egypte de la sainte famille. Celui-ci apporta comme cadeau à l'enfant Dieu toute une collection de livres. Lorsque Jésus vit ce cadeau, il se mit à pleurer parce qu'il avait compris que le centurion se débarrassait de cet auteur qu'il avait tant adulé et qu'il exécrait à présent. Ce n'était pas un vrai cadeau. Le centurion se séparait de ce qui l'encombrait.