Epiphanie
Temps liturgique: Temps de Noël
Jour liturgique: Epiphanie
Année liturgique: Année C
Prédicateur: Philippe Cochinaux
Pour comprendre la fête de l'Epiphanie que nous célébrons en ce dimanche, permettez-moi de repartir de ce superbe dialogue entre Sigmund Freud et un inconnu qui semble être Dieu. Cette conversation est tirée de la pièce « Le Visiteur » d'Eric-Emmanuel Schmitt. Freud. Tu es tout puissant ! L'inconnu. Faux le moment où j'ai fait les hommes libres, j'ai perdu la toute-puissance et l'omniscience. J'aurais pu tout contrôler et tout connaître d'avance si j'avais simplement construit des automates. Freud. Alors pourquoi l'avoir fait, ce monde ? L'inconnu. Pour la raison qui fait faire toutes les bêtises, pour la raison qui fait tout faire, sans quoi rien ne serait... par amour. Tu baisses les yeux, mon Freud, tu ne veux pas de ça, hein, toi, un Dieu qui aime ? Tu préfères un Dieu qui gronde, les sourcils vengeurs, le front plissé, la foudre entre les mains ? Vous préférez tous ça, les hommes, un Père terrible, au lieu d'un Père qui aime... Et pourquoi vous aurais-je fait si ce n'était par amour ? Mais vous n'en voulez pas, de la tendresse de Dieu, vous ne voulez pas d'un Dieu qui pleure... qui souffre... Oh, oui, tu voudrais un Dieu devant qui on se prosterne mais pas un Dieu qui s'agenouille...